dimanche 8 mai 2011

Augmentation du taux de mercure chez l'ours polaire et le phoque

Les taux de mercure relevés chez l'ours polaire, les phoques ou les bélugas sont en hausse. Potentiellement toxique, le mercure se déplace dans l'atmosphère sous forme gazeuse...
Le réchauffement climatique pourrait expliquer l'augmentation des taux de mercure relevés dans les tissus de certaines espèces animales de la région Arctique, selon un rapport international présenté mercredi.
Alors que les émissions de mercure d'origine humaine sont globalement stables au niveau mondial, les taux relevés par exemple chez l'ours polaire au Canada et à l'ouest du Groenland, les phoques ou les bélugas, sont en augmentation, selon ce rapport du Programme de surveillance et d'évaluation de l'Arctique (AMAP) dépendant du Conseil de l'Arctique. «Les augmentations récentes des niveaux de mercure dans certains espèces de l'Arctique pourraient être le premier signe que le changement climatique modifie l'accumulation de ce métal potentiellement toxique», selon les auteurs.
Le mercure d'origine humaine, issu notamment de la combustion du charbon, arrive dans l'atmosphère de la région arctique sous forme gazeuse, en se déposant sur la glace, mais aussi par les courants marins. Il peut se transformer en une toxine, le méthyle-mercure, qui peut être ingérée par les organismes vivants et, en bout de chaîne alimentaire, par les hommes, présentant un danger à dose importante.
Selon le rapport de l'AMAP, «des saisons sans glace plus chaudes et plus longues pourraient favoriser la production de méthyle-mercure, l'une des formes les plus toxiques du mercure». Le dégel du pergélisol, le sous-sol gelé en permanence, pourrait également contribuer à libérer de grandes quantités de mercure qui y sont stockées.
Certaines populations de la région arctique, dont l'alimentation repose sur les poissons ou les mammifères marins, sont particulièrement exposées, rappellent les auteurs de cette étude.
Les femmes enceintes, les enfants et les jeunes mamans sont les catégories les plus concernées, principalement dans l'Arctique canadien, au Groenland et aux îles Féroé, selon ce rapport publié à l'occasion d'une conférence scientifique internationale qui se tient jusqu'à vendredi à Copenhague.
http://www.20minutes.fr/article/718214/planete-le-rechauffement-cause-possible-hausse-mercure-chez-especes-arctique

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