mardi 19 avril 2011

Des orques au large du Gris-Nez

Il semblerait que la mer du Nord attire toutes sortes de mammifères marins. Quatre orquesont été aperçues jeudi. Le même jour, quatre autres ont été observées au large du Kent
Ce sont des chercheurs de la station ornithologique du cap Gris-Nez qui ont réalisé l'observation jeudi de bon matin. L'équipe d'ornithologues a aperçu au large quatre mammifères marins, rapidement apparentés à des orques. Très rapidement, les scientifiques ont pris contact avec l'association Oceamm (Observatoire pour la conservation et l'étude des animaux et milieux marins) dont la station est installée dans le Dunkerquois.
Un peu plus tard, quatre autres orques étaient observées dans les eaux britanniques cette fois, au large de Dungeness dans le Kent. S'agit-il des animaux aperçus un peu plus tôt dans la matinée, côté français ? « Non, suppose Sylvain Pezeril, le directeur d'Oceamm. Au large du Gris-Nez, les observateurs affirment avoir vu des orques immatures, c'est-à-dire adolescentes. À Dungeness, il y aurait au moins un adulte dans le groupe. On peut en conclure que nous avons affaire à deux groupes bien distincts. »


Perdues ou en transit ?

Un fait « relativement rare » puisqu'il s'agit là de la cinquième observation d'orques en mer du Nord en une trentaine d'années.
Des scientifiques belges s'intéressent également à cette observation. Et pour cause : aucune orque n'a été aperçue dans la partie belge de la mer du Nord durant les XXe et XXIe siècles. Jan Haelters, de l'Institut royal des sciences naturelles à Bruxelles, devait effectuer un survol des zones où ont été aperçus les mammifères qui, à taille adulte, peuvent atteindre les dix mètres de long. Une mission difficile puisque ces animaux, semblables aux dauphins mais caractérisés par une nageoire dorsale triangulaire pouvant atteindre les deux mètres de haut, sont très rapides. « C'est pour cette raison qu'ils ne sont pas un obstacle aux navires circulant dans le détroit. Ils sont beaucoup plus mobiles que les autres cétacés. » Reste à tenter de déterminer la raison de leur présence au large de nos côtes. Sylvain Pezeril n'écarte aucune hypothèse : « Les orques sont présentes au nord de l'Angleterre. Elles sont peut-être perdues. À moins qu'elle ne soient en simple transit. » Le chercheur et des collègues devaient, eux aussi, se lancer à la recherche des mammifères. « Nous allons tenter de les retrouver avec notre bateau et de les photographier afin de les identifier formellement. »

http://www.nordeclair.fr/Actualite/2011/04/18/des-orques-au-large-du-gris-nez.shtml

Aucun commentaire: