« Celui qui gratte avec les mains »
Car là-bas, les ratons laveurs avaient été importés en masse dans des fermes d’élevage qui se sont multipliées dans l’ex-RFA dans la seconde moitié du XXe siècle. Dopée par les besoins de la pelleterie, cette activité florissante a fini par sombrer sous la pression d’un marché trop concurrentiel. Les rescapés ont su parfaitement exploiter leur nouvelle terre d’accueil. Actuellement, la population germanique est estimée à plus de 100 000 sujets ! Et l’obstacle du Rhin n’en est pas un, pour cet animal aux intentions conquérantes. À Gerstheim, dans le Bas-Rhin, la cellule de recherche sur les animaux prédateurs et déprédateurs de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage suit de très près les velléités d’expansion du raton laveur. Attention particulière que ce colon partage avec le chien viverrin, autre petit carnivore opportuniste venu de la lointaine Russie, mais de plus en plus observé en Alsace, Lorraine et Franche-Comté. « La présence de cette espèce dans l’Est de la France est encore marginale et on ne peut pas parler d’installation durable pour l’instant, mais ce canidé est bien là », confie François Léger, de l’ONCFS. Ce suivi est lié aux conditions d’existence de ces deux espèces dites invasives. Digne des Rapetous de Walt Disney, le raton laveur est classé « nuisible » en raison de l’éclectisme de ses repas. Tout est bon à sa table où il a l’habitude de laver systématiquement le mets qu’il va croquer, qu’il soit propre ou souillé. D’où le sobriquet de « laveur ». Une étrange attitude qui, au passage, n’a jamais été éclaircie par les scientifiques. En France, la vie de « l’arakum », ou « celui qui gratte avec les mains », comme l’avaient autrefois baptisé les Indiens d’Amérique du Nord, n’a donc rien d’un long fleuve tranquille. Mais le brigand masqué a prouvé sa capacité à s’y maintenir…http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2013/08/07/le-bandit-masque-repere-en-alsace-lorraine
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