mercredi 20 juillet 2011

Zoo de la Barben : les deux girafons en pleine croissance

Les deux petits mâles grandissent et s'épanouissent au sein du troupeau.
Le premier a fêté son premier mois, le second pas encore. Et pourtant, les deux girafons du zoo de la Barben gambadent déjà dans l'enclos réservé à leur espèce. "Le dernier est resté 15 jours à l'intérieur, avec sa mère la journée et avec l'autre maman et son bébé la nuit", précise Frédéric Provansal, chef d'exploitation du zoo.
Des caractères bien différents
Et déjà, les caractères sont marqués : "le plus âgé, avec une robe plus foncée, est plus calme. Le petit dernier est nerveux, mais il est aussi d'un gabarit plus grand : ils font déjà la même taille", constate le chef d'exploitation. Et d'ailleurs, le petit s'approche des barrières et part en courant, encore un peu maladroit, il semble ruer. S

on aîné d'une dizaine de jours, plus paisible, attend sagement à l'ombre le passage des visiteurs.
Et ceux-ci sont curieux. Le zoo propose plusieurs rendez-vous dans la journée et celui devant l'enclos des girafes intéresse les petits comme les grands. "Ils vont énormément grandir pendant les six premiers mois, révèle Vincent, qui s'occupe de l'espace girafes, éléphants et primates. En un jour, un bébé peut boire jusqu'à 11 litres de lait !"
Plus de deux mètres et 200 kilos dans un an
Les girafons mesuraient entre 1,5 m et 1,8 m et pesaient entre 50 et 65 kg à leur naissance. Dans un an, ils dépasseront aisément le double mètre et atteindront le poids de 200 kg. Une croissance très importante. Les visiteurs sont extrêmement curieux face à ces animaux, toujours impressionnants par leur taille mais "pas agressifs, curieux bien que craintifs".

Quand une personne demande d'imiter le cri de la girafe, le soigneur est bien embêté : "On dit qu'elle est muette. En fait, elle communique par infrasons." Les visiteurs espèrent voir un des bébés venir téter sa mère. "Ils peuvent être sevrés dès cinq ou six mois, mais généralement, ils continuent à téter jusqu'à un an, confie Frédéric Provansal.
Et nous avons surpris les deux bébés téter indifféremment les mères. Cela est assez courant." Les girafons ne se collent que rarement aux adultes, sauf quand il s'agit de regarder voire de machouiller ce qui se trouve dans la mangeoire et qui semble les intriguer !
Le seul prédateur des girafes : l'homme
"Dans la nature, en journée, les bébés restent à l'écart, cachés, pour éviter les prédateurs. Puis, ils commencent à intégrer le groupe, protégés par les mères." Il faut savoir qu'une girafe adulte n'a pas de prédateur : "Elle peut écraser le crâne d'un lion d'un coup de patte", affirme Vincent. Un seul prédateur : l'homme Le seul véritable prédateur de ces animaux originaires d'Afrique de l'Ouest est bien l'homme et ses activités.


Le zoo de la Barben engagé au Niger
"Nous menons depuis des années un programme avec les populations du Niger, pour que les girafes restent là-bas en liberté et non dans des réserves, comme c'est le cas en Afrique de l'Est.

On les a aidés à construire des puits, à stocker autrement mil et haricots : ils les entreposaient sur les toits, à hauteur de girafes, qui venaient se nourrir. Nous les encourageons aussi à développer d'autres cultures, moins tributaires de la saison des pluies.
Ainsi, ils ont appris à repousser différemment les girafes et non à les tuer." Le résultat est plus qu'encourageant : la population a quadruplé en 15 ans. Et les girafes de la Barben servent d'ambassadrices à leurs soeurs africaines !
Les deux bébés, pas encore baptisés, ne feront pas exception: leurs naissances attirent les touristes, qui seront sensibilisés à la cause.



http://www.laprovence.com/article/salon-de-provence-9

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