vendredi 4 avril 2014

SPA de Tarbes : qui veut sauver les chiens de l'euthanasie ?

Le chenil de la SPA de Tarbes fait l'objet d'une enquête judiciaire et administrative. Surpopulation, insalubrité, non-respect de la loi, ont été constatés. Mais la responsable se défend.
«Canalisations bouchées, rats, enclos sales, mâles et femelles mélangés, papiers non conformes, conditions de travail insalubres pour un nombre insuffisant d'employés» : c'est la liste non exhaustive des manquements dressée par la direction de la SPA de Paris, la police et les services vétérinaires lors d'une visite d'inspection au chenil de la SPA de Tarbes lundi après-midi. Le plus ancien chenil de la région, créé en 1950, est dans le viseur de la justice et de l'État. «Une enquête judiciaire et administrative est en cours», nous confirme le parquet de Tarbes. L'association Les Amis des animaux, dont le rôle est de visiter les chiens et de leur trouver des foyers, tire la sonnette d'alarme.

«Construire un nouveau chenil»

«La SPA 65 Bigorre et Hautes-Pyrénées a reçu, ces derniers mois, un certain nombre de cautions des services vétérinaires et de plaintes de la population sur les conditions au refuge», l'absence de puces, de vaccinations, des maladies ou des femelles pleines. De plus, «le refuge excède le nombre autorisé de chiens et a reçu un ultimatum» pour trouver un foyer à une trentaine de chiens sans quoi ils pourraient être euthanasiés. C'est pourquoi l'association animalière comme la SPA 65 lance un appel urgent pour trouver des foyers susceptibles d'accueillir ces chiens et ainsi les sauver de l'euthanasie. En attendant une solution pérenne pour accueillir les bêtes.
«Notre volonté n'est pas de faire fermer le chenil dans l'immédiat mais de trouver une solution avec la préfecture pour en construire un nouveau géré par une personne compétente», explique la secrétaire des Amis des animaux Valérie West.

La responsable se défend

Mise en cause, Paulette Cassou Du Cadet qui, à 83 ans, dirige la SPA Bigorre Hautes-Pyrénées depuis 40 ans, confirme la visite d'une dizaine de policiers et d'une dizaine de fonctionnaires lundi après-midi tout en se défendant :
«On nous reproche d'avoir trop de chiens et on est obligés de demander à d'autres associations de venir les prendre. Nous en avons une trentaine en trop au regard de la loi. Nous sommes limités à 50 alors que nous en hébergeons actuellement 75 à 78. Mais comme nous avons lancé un appel sur les réseaux sociaux, nous n'avons jamais eu autant associations qui nous ont contactés, notamment de Chartres, de Compiègne et de Bordeaux. De plus, la loi nous oblige à «pucer» et à identifier les chiens dès leur entrée au chenil, y compris pour restituer un chien à son propriétaire. Les pouvoirs publics veulent nous obliger à respecter la loi au pied de la lettre. En revanche, prendre en charge et soigner les animaux au quotidien n'intéresse personne».

http://www.ladepeche.fr/article/2014/04/04/1855776-qui-veut-sauver-les-chiens-de-l-euthanasie.html

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