jeudi 1 septembre 2011

Attaque d'ours en Norvège : "Il a pris ma tête dans sa gueule"

L'attaque avait eu lieu le 5 août dernier : sur l'archipel norvégien de Svalbard, à environ un millier de kilomètres du pôle Nord, un ours polaire s'en était pris à un groupe de 14 personnes qui campaient dans le cadre d'un voyage organisé par la Société des Ecoles britanniques d'exploration (BSES). Un Britannique âgé de 17 ans avait été tué, et quatre membres de l'expédition blessés, avant que l'ours ne soit abattu. Il s'agissait de la cinquième attaque mortelle d'un ours blanc sur cet archipel du Svalbard depuis 1973, date à laquelle l'animal a commencé à être protégé. L'un des survivants, lui-même blessé, a raconté dimanche dans une interview au journal Sunday Mirror comment il s'en était sorti vivant.
Patrick Flinders, 16 ans, dormait dans une tente avec des compagnons d'expédition quand il a été réveillé par un grand bruit. Sa tente s'est ensuite effondrée. "J'ai levé la tête et j'ai vu sa grande gueule claquer. Il avait du sang tout autour de son nez. A ce moment, j'ai cru que j'allais mourir", a-t-il confié.
Des fragments de dents de l'ours retirés du crâne
"Il m'a frappé avec sa patte (...), j'ai alors senti ses dents sur mon coude, mordant dans l'os. (...) Et soudain, il a pris ma tête dans sa gueule et j'ai entendu qu'il écrasait mon crâne. J'ai entendu que ça craquait", a-t-il poursuivi. "J'ai agité un bras pour lui donner un coup sur la tête, encore et encore, pour essayer qu'il s'en aille (...). Soudain, il m'a lâché et s'est dirigé" vers un autre adolescent qui était probablement en train de s'enfuir, a-t-il encore dit.
A la suite de cette attaque, Patrick Flinders a été hospitalisé pendant plusieurs jours. Les médecins ont retiré de son crâne des fragments de dents de l'ours. "Quand j'ai entendu ça, j'ai été choqué", a-t-il expliqué. Le jeune homme est désormais en partie défiguré. L'un de ses yeux est partiellement fermé, il a une longue cicatrice sur le front et le crâne, et l'une de ses joues porte encore les marques de l'attaque.

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