samedi 5 février 2011

Manifestation à Pau contre le lâcher d'une ourse dans les Pyrénées

A peine la consultation publique sur le projet de lâcher d'une ourse dans les Pyrénées achevée, les anti-ours ont manifesté dans les rues de Pau...
Environ 150 à 200 personnes ont manifesté vendredi devant la préfecture des Pyrénées-Atlantiques à Pau pour protester contre un projet de lâcher d'une ourse au printemps prochain dans les Pyrénées béarnaises, a constaté un journaliste de l'AFP. La manifestation, réunissant des collectifs anti-ours venus de quatre départements pyrénéens, était organisée au dernier jour d'une «consultation de la population» lancée par la préfecture avant le lâcher destiné au remplacement de Franska, une ourse tuée en 2007 lors d'un accident de la route.


Une délégation menée par Philippe Lacube, président de l'Association pour le développement durable de l'identité des Pyrénées (ADDIP), qui fédère des organisations anti-ours des départements pyrénéens, a remis à la préfecture les copies de 6.300 courriers collectés dans le cadre de la consultation lancée le 27 décembre dernier. Les manifestants étaient réunis sous des banderoles proclamant la «colère des Pyrénéens», rappelant les pertes de brebis dévorées par les plantigrades et dénonçant une «pseudo-consultation» organisée alors que, selon les associations présentes, la «décision est déjà prise à Paris».


«Les écolos parisiens ne décideront pas pour nous»
«Nous sommes organisés, nous avons des relais et ce ne sont pas les écologistes parisiens qui décideront pour nous», a déclaré lors d'une prise de parole Hélène Huez, responsable de l'Association pour la sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées (ASPAP). Le résultat de la consultation de la population lancée dans les Pyrénées sera «pris en compte au moment d'arrêter la décision finale à l'issue du processus réglementaire qui prévoit également un avis consultatif du Conseil national de protection de la nature», a affirmé vendredi dans un entretien à La Dépêche du Midi la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet.


Chantal Jouanno, à l'époque secrétaire d'Etat chargée de l'écologie, avait annoncé le 26 juillet 2010 son souhait de réintroduire, au printemps 2011, une ourse dans les Pyrénées-Atlantiques. Les défenseurs de l'ours jugent que l'opération relève d'une obligation européenne de protéger les espèces menacées, sous peine de sanctions. Les anti-ours assurent de leur côté que la réglementation européenne encourage les réintroductions d'espèces mais ne les rend pas obligatoires.


Les derniers lâchers (quatre femelles et un mâle) remontent à 2006, en Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées. Ces opérations avaient mobilisé des milliers d'anti-ours et suscité des heurts.
http://www.20minutes.fr/article/664732/planete-manifestation-pau-contre-lacher-ourse-pyrenees

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