Sébastien Déjean, responsable des services de la fédération de chasse de la Haute-Garonne explique cette prolifération : «Il y a deux facteurs qui expliquent cette augmentation. Tout d'abord un biotope qui s'y prête, en quelque sorte le sanglier a le gîte et le couvert. Ensuite, l'extension des zones urbaines qui sont non chassables. Il y trouve refuge. C'est notamment le cas le long de la Garonne, dans le secteur de Vieille Toulouse-Lacroix-Falgarde. Globalement la population est plutôt équitablement répartie en Haute-Garonne sauf dans le Lauragais où le sanglier est moins présent à cause des grandes zones agricoles où il peut difficilement se cacher. C'est tout de même moins significatif que dans l'Aude ou dans les Pyrénées-Orientales où la population de sangliers à plus que doublé.»
L'ouverture du sanglier avancée
Outre les accidents de la route, le sanglier provoque surtout des dégâts dans les cultures agricoles, voire les jardins, qu'il «laboure» allègrement. «Il cherche sa nourriture dans les cultures et occasionne des dégâts, poursuit Sébastien Déjean. Sans un bon prélèvement des chasseurs, la population peut se développer rapidement. Si cela ne suffit pas, on peut décider d'une battue administrative. On a en effectué une soixantaine l'année dernière.» Ces battues administratives peuvent avoir lieu à tout moment, suites à des dégâts. Cet été, la préfecture vient d'autoriser l'ouverture de la chasse au sanglier dès le 1er août au lieu de ce lundi 15 août avec pour objectif «d'augmenter la pression de chasse sur cette espèce».Une décision qui ne déplaît pas au monde agricole. «J'ai eu environ 80 ares de dégâts dans mes cultures l'année dernière à cause des sangliers qui s'étaient installés dans mes cultures, surtout dans mes champs de maïs», se souvient Laurent Olivier, céréalier installé à Mauzac dans le Volvestre. «J'avais demandé une battue administrative qui est arrivée trop tard.» Lui aussi a remarqué l'augmentation des sangliers. «On en voit beaucoup plus depuis trois ou quatre ans. Mais ici les chasseurs sont vigilants et réactifs.» Un constat que fait également la fédération de chasse. «Nous avons encore des populations raisonnables ici dans le département», observe Sébastien Déjean, nous ne sommes pas encore dépassés par les événements.» Soyez tout de même prudent au volant : en Haute-Garonne vous êtes désormais sur le territoire des sangliers
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