dimanche 28 septembre 2014

Des dizaines d'animaux recueillis à La Bollène-Vésubie après l'incarcération de leur propriétaire

Près d'une centaine d'animaux, à l'abandon depuis plusieurs jours, ont été pris en charge samedi à La Bollène-Vésubie par la Fondation Assistance aux animaux.
Quatre chiens, trois chats. Des dizaines de poules. Quelques moutons, canards et chèvres, et même des cailles et une tortue. Morts pour certains, squelettiques pour beaucoup. Affamés.
C'est l'affligeant spectacle qu'a découvert Patricia Lanini samedi matin à La Bollène-Vésubie. Membre de la Fondation Assistance aux Animaux et responsable d'un refuge à Carros, elle a évacué plusieurs dizaines d'animaux "très amaigris. Nous les avons pris en charge au refuge. Ils ont grand besoin d'être nourris et soignés."
Le propriétaire interpellé à Nice
Apeurés, dépérissant au milieu des carcasses et de la pourriture, les animaux étaient seuls et sans nourriture depuis une huitaine de jours. Depuis que leur propriétaire a été incarcéré pour violences conjugales.
Le week-end dernier, après avoir roué de coups sa compagne, il l'avait conduite à l'hôpital à Nice. Inquiets des blessures de cette dernière, les équipes médicales avaient alerté la police niçoise.
L'homme avait alors été placé en garde à vue, et son domicile perquisitionné.
Depuis ? Plus rien, jusqu'à l'intervention de samedi. Ces jours de privation ont-ils pu ainsi amaigrir ces chiens ? La diète a-t-elle été fatale aux plus faibles, comme le laissent penser les cadavres en décomposition retrouvés sur place ? Aujourd'hui, personne ne peut l'affirmer - ni l'infirmer d'ailleurs.
Présent lors de l'intervention, l'un des adjoints au maire de La Bollène-Vésubie, Yves Fournet, ne sait trop qu'en penser. "Je ne veux dédouaner ou accabler personne. Même si ce monsieur n'a pas l'air très soigneux, il est difficile d'affirmer qu'il y a eu maltraitance. Privés de nourriture, les animaux se sont peut-être mangés entre eux. C'est en tout cas l'une des explications possibles…"
"Pas plus dans le Sud-Est qu'ailleurs"
Du côté de la Fondation, on interpelle plus qu'on est interpellé. "Des interventions de cette ampleur-là, c'est malheureusement assez fréquent, note Anne-Claire Chauvancy, du service juridique de la Fondation. On a l'impression qu'il y en a plus dans le Sud-Est qu'ailleurs, mais c'est sans doute parce que nous avons plus de centres et plus de bénévoles."
Samedi soir, la fondation réfléchissait aux suites judiciaires à donner à cette affaire

http://www.nicematin.com/la-bollene-vesubie/des-dizaines-danimaux-recueillis-a-la-bollene-vesubie-apres-lincarceration-de-leu.1921390.html

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