lundi 7 novembre 2011

Observation de la faune sur le net

Baptisé Clicnat, ce projet, lancé à la fin du mois de septembre, a exigé un an de travail à l'association Picardie Nature et à des bénévoles. Son financement n'est pas communiqué.
Il se propose de sensibiliser la population à la nature, à étudier toutes les variantes de la faune sauvage avec des scientifiques.
« Pour chaque espèce, il y a une carte qui indique sa répartition », précise Nicolas Damiens. Celles qui seraient particulièrement présentes sont la mouette rieuse, le grand cormoran et les mésanges.
Les premiers pas de cette aventure sur la toile étaient de cent cinquante connexions par jour avant de tomber désormais à soixante-dix. Le vent de la curiosité ne souffle pas aussi fort mais les amoureux de la nature ne se montrent pas découragés. Ils croient à l'utilité et à l'urgence de leur démarche. « Nous voulons présenter les espèces menacées », souligne Nicolas Damiens. Dans cette catégorie, il cite les chauves-souris souffrant des projets routiers, du comblement de cavités et les aigrettes garzettes, portant un long cou, avec des pattes noires et des doigts jaunes, n'appréciant pas tellement les éoliennes.

Un nouveau concept

« Les utilisateurs peuvent créer un compte et saisir leurs observations pour compléter les cartes, participer à la protection des espèces en indiquant leur présence », signale un représentant de l'association.
L'exercice suscite pourtant quelques étonnements. À la fin du mois d'octobre puis au début de ce mois, nous avons cherché à connaître l'importance des chevreuils et des renards à Laon. Peine perdue. Ces lacunes sont réelles car ces deux animaux sont omniprésents dans la ville préfecture. Le premier déguste les plants de multiples jardins, le second s'aventure près des maisons avec le flegme d'un sénateur ralliant la buvette. Le duo ne figure pas dans la liste des communes concernées par leur présence.
L'impression d'amateurisme s'accorde mal avec la rigueur scientifique ambitionnée. Face aux critiques, Sébastien Legris, chargé d'études, explique : « C'est normal. Cela demande à être étoffé. Nous ne disposons pas toujours des informations. Notre concept est nouveau et il va falloir des années pour que les utilisateurs puissent se l'approprier. Ce n'est pas un livre, un super-outil de connaissances. »
www.clicnat.fr est un logiciel libre est soutenu par l'Union européenne, l'État, la région Picardie, le conseil général de la Somme. Celui de l'Aisne contribue au financement de Picardie Nature. Présentation du projet, le samedi 10 décembre, à 16 heures, à Géodomia (Merlieux-et-Fouquerolles).
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/observation-de-la-faune-sur-le-net

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